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PME de la fabrication :   regarder passer la parade ou en faire partie?

En tant qu’entrepreneur, vous le savez, votre entreprise doit toujours faire des ajustements pour s’adapter aux changements, souvent liés à des causes externes, donc sur lesquelles vous n’avez que peu de leviers. Un constat facile à faire : les changements s’accélèrent et cette situation semble être une nouvelle normalité. L’intégration d’une culture de l’innovation et la réussite d’un virage numérique feraient partie de la solution pour rester dans la parade.

Je vous propose ici de faire un arrimage entre les besoins de votre entreprise et les programmes et accompagnements existants les mieux ajustés pour y répondre. Et pour commencer, il est question de faire un état des lieux et je vous invite donc à participer au Portrait des entreprises manufacturières de la MRC de D’Autray. Ce portrait comprend quelques questions sur des éléments clés de la gestion de toute entreprise manufacturière, soit :

  • la culture de l’entreprise;
  • le degré d’innovation;
  • le virage numérique.

Si vous n’êtes pas convaincu que l’innovation ou le virage numérique font partie de la solution, je vous invite à prendre connaissance de la suite de ce texte qui résume les constats faits par plusieurs experts de l’économie.

Pourquoi l’innovation et le virage numérique sont si importants pour votre entreprise

Pour s’adapter, on ne cesse de mettre de l’avant la capacité des entreprises à innover et à entreprendre un virage numérique qui ultimement serait capable d’intégrer de l’intelligence artificielle avec la connectivité d’unités de production autonome. Si pour les PME, ça peut paraître inaccessible, c’est pourtant le lot commun de nombreuses grandes entreprises, et ne rien entreprendre pour intégrer le numérique dans ses activités, reviendrait à jeter l’éponge avant l’heure.

Les diverses études d’agences notables ou d’organismes de développement économique[1] affirment toutes que le statu quo n’est pas une option pour une entreprise qui souhaite encore faire partie de l’économie de demain. Les efforts mis à l’ordre du jour sont devenus les nouveaux mantras : innovation, virage numérique, nouveau modèle d’affaires.

L’intégration numérique dans les PME souffre d’un retard important par rapport aux grandes compagnies, plus de la moitié de moins chez les PME utilisent l’infonuagique, socle de la prochaine révolution industrielle déjà en cours[2].

L’innovation est un moteur essentiel de la productivité et de l’augmentation des salaires. Les nouvelles technologies numériques, comme l’analytique de données massives, l’intelligence artificielle et l’impression 3D, favorisent la différenciation des produits et la « personnalisation de masse », une meilleure intégration des chaînes d’approvisionnement, et, surtout, l’émergence de modèles économiques qui tirent parti du raccourcissement des distances et des délais de commercialisation rendu possible par les technologies numériques. Selon toutes probabilités, ces évolutions profiteront aux petites entreprises, plus réactives[3].

Innover et adopter les technologies numériques, oui, mais encore. Ce n’est pas en achetant un logiciel, des robots ou en confiant un mandat à une ressource interne ou externe que ça va se faire. Il est question avant tout de la culture de l’entreprise, culture qui est le socle de base pour conduire les changements dans l’entreprise. L’entreprise va devoir tirer le meilleur parti de ses potentiels humains et favoriser le développement d’une culture du changement pour supporter l’innovation, ainsi que l’intégration du virage numérique.

De nombreux programmes ont été déployés par l’ensemble des paliers gouvernementaux pour appuyer les entreprises dans cette mutation et c’est une des principales missions qui sont confiées aux conseillers en développement économique des MRC : faciliter, grâce aux ressources de l’écosystème, l’intégration de la culture du changement supportant l’innovation et le virage numérique.

La première étape, et c’est ici que je vous interpelle, va être de mieux connaître la situation de chacune des entreprises et faire un portrait pour, en deuxième étape, proposer des formules d’accompagnements plus en lien avec les besoins communs des entreprises du territoire. Pour exemple, on pourrait valider la pertinence de constituer un groupe de codéveloppement en automatisation de la production, animé et supporté par des experts reconnus et bénéficiant d’un support financier gouvernemental. Ce n’est qu’un exemple et les constats faits à partir du portrait orienteront les propositions d’accompagnement.

Vous l’avez compris, les ressources existent et c’est pour l’arrimage que votre participation est essentielle dans la démarche. Peu de gouvernements offrent autant d’aide pour faciliter l’adaptation des entreprises aux grands enjeux de la révolution industrielle en cours et les entreprises ont tout à gagner à solliciter ces aides.

Votre participation à ce portrait facilitera la conception d’un programme d’accompagnement plus proche de vos besoins et Développement Économique D’Autray vous remercie de votre collaboration.

[1] Boston Consulting Group, OCDE, Banque Mondiale, Investissement Québec
[2] OCDE, Salle de presse, 20/05/2020, Les PME tirent la croissance de l’emploi, mais il faut renforcer les investissements dans les compétences, l’innovation et la technologie pour augmenter les salaires et la productivité : http://www.oecd.org/fr/presse/les-pme-tirent-la-croissance-de-l-emploi-mais-il-faut-renforcer-les-investissements-dans-les-competences-l-innovation-et-la-technologie-pour-augmenter-les-salaires-et-la-productivite.htm
[3] ibid